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Ce n’est pas un burger comme les autres. Lui a l’avantage de moins culpabiliser celle ou celui qui le déguste. Notamment parce qu’il est bio ! En 2011, Louis Frack et Anthony Darré lancent BioBurger, une petite révolution dans le monde du fastfood.
Ce n’est pas un burger comme les autres. Lui a l’avantage de moins culpabiliser celle ou celui qui le déguste. Notamment parce qu’il est bio ! En 2011, Louis Frack et Anthony Darré lancent BioBurger, une petite révolution dans le monde du fast-food.
Louis et Anthony se rencontrent sur les bancs de l’EDC Paris Business School. Et comme pour la plupart des étudiants se pose, chaque midi, toujours la même question : où et quoi manger ? « On adore les burgers, mais à l’époque, en 2008, les enseignes américaines dominent le marché français… on finissait chez McDo. Ce n’était pas très qualitatif et on culpabilisait souvent en sortant », raconte Louis Frack. Un déclic pour les futurs entrepreneurs. L’idée d’un burger de qualité, bio, germait en eux. D’abord finir les études, puis se lancer dans l’aventure entrepreneuriale.
Premier magasin en 2011, franchise en 2017
Manger c’est bien. Bien manger, c’est encore mieux. Revisiter les codes du fast-food, n’est-ce pas la meilleure stratégie pour véritablement démocratiser l’agriculture biologique ? Pour ce faire, place au hamburger – connu pour rassembler tout le monde – place plus précisément au hamburger bio ! En parallèle de leurs études, les deux acolytes pensent et affinent leur concept pour finalement ouvrir leur premier magasin en 2011. BioBurger accueillait ses clients en plein coeur de Paris, passage Choiseul (IIe arrondissement).
Le développement en franchise, lui, n’interviendra qu’en 2017. « On a mis du temps à trouver notre business model, car on n’avait aucune expérience dans le domaine. Notre défi : proposer un produit bio et pas trop cher », explique Louis Frack. Une formule de départ à 10 euros, c’est peu pour un produit qui n’a pas grand-chose en commun avec les grandes enseignes américaines. Louis et Anthony devaient trouver un créneau entre le fast-food traditionnel et le burger gourmet – puisque Big Fernand arrive sur le marché en 2012 et démontre qu’on peut dépenser 15 euros pour un burger ! Les deux fondateurs de BioBurger n’ont rien lâché sur les prix, aujourd’hui comptez environ 12 euros pour la formule premier prix, et un peu moins de 15 euros pour la plus chère. Accessible donc.
NOTRE DÉFI : PROPOSER UN PRODUIT BIO ET PAS TROP CHER – LOUIS FRACK, COFONDATEUR
Partager la même vision
Depuis 2011, BioBurger a bien grandi. L’enseigne est parvenue à se faire un nom dans le monde du fast-food en sachant se distinguer des offres traditionnelles. « Nous sélectionnons minutieusement chacun des ingrédients auprès de fournisseurs ! 100 % de nos produits sont bio et frais (même le ketchup !), donc sans OGM ni produit chimique et aucun produit congelé. Et pour vous prouver que ce n’est pas que du blabla, tous nos restaurants sont certifiés Bio par un organisme indépendant, Bureau Veritas », promet BioBurger sur son site Internet.
Sur le développement de l’enseigne, « on compte 20 restaurants, dont 11 franchisés », résume Louis Frack. Davantage que l’expérience, c’est avant tout le savoir-être qui prime et qui convaincra BioBurger de vous retenir parmi ses futurs franchisés : « On doit partager la même vision, savoir adopter une démarche qui allie économie et écologie », défend l’entrepreneur bio. Les franchisés doivent montrer une conscience écologique, bien présente dans les restaurants, « on a mis un terme à l’eau en bouteille en 2019 », illustre le cofondateur de BioBurger. Mais l’écologie ne doit pas freiner l’expérience client, « venir chez nous ne doit pas être un effort, on défend l’idée d’une écologie pragmatique », pointe Louis Frack. À l’avenir, BioBurger mise notamment sur son réseau interne pour recruter ses futurs franchisés, des salariés de l’enseigne prêts à sauter le pas de l’entrepreneuriat par exemple. Le défi de BioBurger, pour demain, sera de s’implanter aussi dans les villes moyennes et plus petites métropoles, comme ce sera bientôt le cas à Salon- de-Provence, dans les Bouches-du-Rhône.
GEOFFREY WETZEL