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Le secteur représente 4,4 milliards d’euros de chiffres d’affaires et ni la crise sanitaire, ni l’inflation, ni la concurrence d’Internet n’ont eu raison de lui : le petit monde du jouet ne connaît pas la crise !

Les candidats à la franchise qui cherchent à allier passion et profession devraient y trouver leur compte… à condition de savoir où ils mettent les pieds. « Le monde du commerce est très particulier, il exige de pouvoir tout faire et il y a toujours une nouvelle vague de clients, de commandes ou de livraisons », résume Franck Mathais, porte-parole de JouéClub. Lui connaît très bien le secteur pour y travailler depuis près de trente ans. L’histoire de JouéClub est d’ailleurs significative de cet univers si particulier du jouet ; à l’origine il y a trois commerçants, vendeurs de jouets, qui décident d’unir leur force pour s’implanter dans toute la France. Et la mayonnaise prend. Avec plus de 300 points de vente dans toute la France, la coopérative a de beaux jours devant elle.

IL N’Y A RIEN DE PLUS BEAU QUE LE MONDE DU JOUET, ON VEND DU BONHEUR – FRANCIS CÉRON, LA GRANDE RÉCRÉ 

Bonheur et résilience

Le modèle JouéClub, c’est celui du collectif ; « celles et ceux qui souhaitent nous rejoindre doivent adhérer à notre coopérative, poursuit Franck Mathais. C’est un modèle collectif où chaque personne a voix aux chapitres et où les décisions de développement se votent. » Loin d’être un kit prêt à l’emploi, ce format de coopérative permet à chaque nouvel adhérent d’adapter son commerce aux spécificités locales, aux modes de consommation des habitants de sa région. « Dans des régions où les habitants ont des pavillons et des jardins, il faut de la surface car il se vend beaucoup de jouets d’extérieur. Dans les métropoles on a des jouets plutôt pour l’intérieur. » Et le modèle plaît tellement que JouéClub a pu faire l’acquisition il y a quelques mois de son ex-concurrent La Grande Récré. Une opération de rachat à 50 millions d’euros, tout de même, pour une entreprise qui avait fait les frais des mauvaises décisions du magnat de l’immobilier Michel Ohayon. Qu’importe, le passé est oublié pour cette enseigne qui renaît de ses cendres et propose surtout de belles opportunités aux candidats à la franchise.

« Il n’y a rien de plus beau que le monde du jouet, on vend du bonheur », analyse avec fierté Francis Céron, directeur général de La Grande Récré. Ici, donc, on retrouve le modèle de la franchise, avec droit d’entrée à 18 000 euros et apport minimum de 100 000 euros. « Nous fournissons tout ce qu’il faut à nos néo-franchisés, poursuit Francis Céron. Un référencement, des marques, un système marketing, une informatique. » Bref, du clef en
main. L’entreprise mise sur un vaste plan de relance de la marque qui, après un sauvetage des emplois du réseau, devrait permettre un boom de croissance dans les prochains mois. « Le jouet est un secteur résilient, on l’a vu avec les crises que l’on a connues, et la saisonnalité des ventes nous permet de très bien nous en sortir. Nous avons encore une belle marge de développement à l’échelle nationale et souhaitons également nous développer à l’international. » D’excellentes perspectives pour les prochaines années, donc.

Des tendances au sein même du jouet

Dans le détail certains segments de jouets s’en sortent mieux que d’autres, une information à prendre en compte pour celles et ceux qui voudraient se lancer dans le domaine. Ainsi les baisses d’ensoleillement du printemps et de l’été ont entraîné en toute logique une chute de la vente d’équipements de jardin (piscines, jeux d’eau, etc.). De la même manière les experts notent un taux de pénétration assez important des jeux plein air à cause de la crise sanitaire (pour ne pas s’ennuyer les Français se sont bien équipés). Mais à l’opposé d’autres segments s’en sortent très bien comme le note le cabinet Circana. Ainsi les jeux de cartes, les figurines d’action, les puzzles et les cartes stratégiques (comme les Pokémon) continuent à faire vibrer petits et grands. Et le succès récent du film Barbie, qui a boosté les ventes de la poupée, a donné des idées aux propriétaires des licences pour surfer sur la nostalgie.

Notez enfin que la tendance est au retour du fabriqué en France. Des jouets plus simples, plus rustiques parfois, trouvent parfois leur préférence dans le caddie de celles et ceux qui offrent, ou se font plaisir. Un changement d’usages bien compris du côté des franchises qui n’hésitent pas à développer leur propre gamme de jouet. Cocorico.

GUILLAUME OUATTARA

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