Cours numériques en direct des grandes écoles

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“Les moments de crise produisent un redoublement de vie chez les hommes.”
François René de Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe 

BAROMÈTRE IMT
Le numérique, filière du suremploi

Le secteur du numérique voit l’avenir en rose avec des prévisions de recrutement très optimistes. C’est du moins ce qui ressort du 12e baromètre Conjoncture des métiers du numérique 2020 réalisé par l’Institut Mines-Télécom dans le cadre du Forum des Télécommunications et du Talent Day (organisé par Télécom Paris). Ce baromètre montre que 95 % des entreprises affichent des perspectives positives. Dans certains domaines, comme l’audit/conseil, les ESN, les opérateurs télécom, les éditeurs de logiciels, les prévisions sont encore meilleures qu’en 2019 : 55 % des employeurs prévoient de recruter davantage que l’année précédente.

Compétences cloud et big data font partie des plus attendues. Cette tendance se manifeste notamment chez Quantmetry ou Dassault Systèmes qui prévoient de recruter essentiellement des data scientists et data ingénieurs. Si les compétences en IA (9 %) entrent dans le peloton de tête, celles en systèmes d’architecture (9 %), l’ingénierie-intégration et déploiement (8 %) restent très recherchées, suivies par la sécurité (7 %) et l’internet des objets (6 %). Avec le développement du cloud et des applications SaaS, l’enjeu de la sécurité des infrastructures hébergées devient critique auprès des clients.

L’autre tendance phare est l’ancrage parmi les acteurs du numérique du concept d’« industrie du futur » pour lequel 71 % d’entre eux se sentent directement concernés, ce qui nourrit encore plus les besoins en profils techniques : développeurs en réalité virtuelle, experts en cybersécurité ou encore ingénieurs simulateurs numériques.

FUN ouvre ses archives
Maintenir la continuité de l’activité par le numérique pendant la crise sanitaire ? Toutes les entreprises se sont posé la question. Côté formation, France université numérique (FUN), en collaboration avec les établissements membres et partenaires, va progressivement rouvrir les Mooc archivés pour les rendre accessibles au plus grand nombre.

Cette décision complète les premières dispositions prises par FUN qui visent à contribuer à l’effort national de mobilisation face à la pandémie et de mettre à profit les cours produits par ses membres et partenaires. Dans ce cadre, les ouvertures de cours se dérouleront selon deux modalités, en « archivé ouvert » ou en « session animée ». Plus de 470 cours seront disponibles.

Report et solutions alternatives des concours et examens
Le gouvernement a annoncé mardi 24 mars que les examens et concours de l’enseignement supérieur qui devaient se tenir dans les prochaines semaines seraient remplacés ou reportés, au mieux, à la fin mai.

160 salles de classes virtuelles déployées dans les grandes écoles et universités par Glowbl
La pandémie accélère inéluctablement la numérisation des organisations.
La start-up lyonnaise Glowbl accompagne universités et grandes écoles publiques de France, dans le but de numériser leurs cours. Cette plate-forme collaborative offre aux élèves et professeurs de reproduire les mêmes méthodes pédagogiques qu’en présentiel. « Il existe une explosion de demandes. Près de 90 % des contacts concernent des classes virtuelles pour des problématiques de formation. Beaucoup d’universités, très peu de l’enseignement secondaire ou du primaire, et aussi pas mal d’instituts de formation », explique Laurent Souloumiac. L’université d’Assas Panthéon vient de déployer 160 salles de classes virtuelles Glowbl. Le Réseau des grandes écoles spécialisées a signé pour 10 000 apprenants, l’école Yncréa pour une dizaine de classes. La solution agréée par le ministère de l’Enseignement supérieur intéresse potentiellement 130 universités et grandes écoles publiques.

Skema Business School, 1re école globale en mode 100 % distanciel sur 5 continents
Quid des organisations mondialisées ? Éléments de réponse chez Skema. La montée en puissance du numérique s’est imposée comme une évidence en réponse à la fermeture des établissements sur chaque continent (États-Unis, Brésil, Afrique du Sud, France et Chine).

Après un premier campus fermé à Suzhou en Chine depuis mi-janvier, Skema avait déjà mis en place un dispositif complet d’apprentissage à distance afin d’assurer la continuité pédagogique de ses quelque 550 étudiants présents sur place au moment de la fermeture – f et qui depuis poursuivent leur programme depuis leur lieu d’habitation. L’école est ainsi passée rapidement à un mode d’enseignement « 100 % remote », 100 % à distance. Sur un délai très court, Skema a réussi à opérer la bascule de tous ses enseignements. Le dispositif interne piloté par trois directions – direction de la faculté, direction des programmes, direction de l’innovation –, a assuré la bascule en quelques jours d’un apprentissage partiellement à distance à un mode global et exhaustif.

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