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De plus en plus d’enseignes font le choix de se développer en franchise (1834 enseignes en 2015, soit le double qu’en 2005). Pour autant, plusieurs contrats se cachent souvent derrière ce mot devenu générique aux yeux du grand public. Sans rentrer dans le détail juridique, nous pouvons distinguer les coopératives ou groupement, les concessions, les affiliations…les licences de marque et les franchise qui nous intéressent dans cet article.
Il faut retenir qu’un contrat de franchise repose sur des fondamentaux simples mais aboutis : une marque commerciale dûment protégée, un savoir-faire modélisé et transmissible, une assistance continue au réseau, la réitération d’un succès économique exprimé dans un site pilote et sur une durée raisonnable. Le savoir-faire est souvent le plus difficile à visualiser, il s’agit d’avantages concurrentiels qu’un franchiseur met à disposition de ses franchisés. Par exemple, une centrale d’achat, un logiciel métier, un centre de formation, des fiches techniques, des argumentaires de vente, des guides de merchandising, … Autant d’éléments qu’un entrepreneur indépendant ne pourrait obtenir facilement et à moindre coûts.
Or, si de jeunes enseignes préfèrent se lancer en licence, elles ne déméritent pas pour autant, mais n’ont pas toujours un savoir-faire parfaitement modélisé, les ressources nécessaires pour assurer un développement et ont parfois simplement un concept jeune mais prometteur. Or, la licence de marque impose seulement d’être propriétaire d’une marque déposée afin de pouvoir la commercialiser à des tiers licenciés, moyennant versement d’une redevance.
Faut-il les écarter pour autant ? Je ne le pense pas, mais il faut redoubler de vigilance et analyser en profondeur la qualité du concept, son potentiel de développement et la performance du site pilote. Il faut comprendre la vision des dirigeants et le pourquoi de ce choix juridique à priori « moins-disant ».
Ces jeunes concepts s’adressent souvent à des candidats un peu pionniers dans l’âme, souhaitant vivre au plus près la croissance d’un réseau et tirer parti de leur engagement précoce. Nous retrouvons dans ces profils des entrepreneurs acceptant une prise de risque supérieur, ne se retrouvant pas dans le énième franchisé d’une enseigne nationale et souhaitant privilégier une proximité relationnelle avec son partenaire. Par expérience, ils deviennent de parfaits ambassadeurs dans le temps ou créent leur propre entreprise, mais retournent rarement au salariat.