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La conjoncture actuelle, qui combine des taux d’intérêt élevés et une inflation plus importante que par le passé, peut effrayer les candidats à la franchise. Toutefois, c’est précisément dans ce type de situations que l’intérêt de rejoindre un réseau peut se révéler décisif. Le fait d’appartenir à un réseau reconnu et ayant fait ses preuves est rassurant pour le franchisé, mais aussi pour les établissements bancaires.
Le rôle renforcé du franchiseur quand la conjoncture se tend
C’est justement quand la conjoncture se complique que le rôle du franchiseur devient déterminant. Un franchiseur sérieux devrait dans le contexte actuel fournir une assistance renforcée à son franchisé pour la recherche d’un financement : il peut notamment intervenir pour mettre le candidat à la franchise en relation avec des professionnels du crédit ; aider le futur franchisé à monter son dossier ; ou encore pour présenter et soutenir le projet devant les établissements bancaires. Par ailleurs, le seul fait de rejoindre un réseau constitue un signal positif auprès des établissements bancaires (sous réserve que le réseau soit sérieux, bien entendu).
La franchise participative : une solution à éviter
Dans le contexte actuel, la franchise participative peut sembler attrayante. Il s’agit pour le franchisé de s’associer avec le franchiseur qui apporte une partie du capital. Cela permet d’une part de réduire le montant emprunté, et d’autre part de faciliter l’accès au crédit dans la mesure où la présence du franchiseur peut être perçue comme un gage de sérieux.
Cette option en apparence séduisante présente toutefois des dangers majeurs : la prise de participation du franchiseur dans le capital de la société franchisée conduit mécaniquement à réduire la liberté de ce dernier. En sa qualité d’associé, le franchiseur peut participer aux assemblées générales, il bénéficie du droit de vote et il a accès à toutes les informations relatives à l’entreprise franchisée. Cela lui permet évidemment d’exercer un contrôle accru sur le franchisé, dont l’indépendance (par nature fragile) disparaît pour de bon.
Cette solution doit être envisagée en dernier recours uniquement. Pour limiter les risques, une solution serait de prévoir une promesse de vente des parts du franchiseur au franchisé après un certain délai. Sous ces conditions, la franchise participative peut constituer une piste intéressante pour faciliter le démarrage de l’activité.