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Le zest beauté
Du professionnalisme, de l’attention et de la qualité, le tout sans rendez-vous… 17 ans après l’ouverture du premier institut de la franchise, la recette paie toujours. Les Rennaises peuvent en témoigner…
Pour toutes les habitantes du Nord-Ouest de la capitale bretonne, la rue de Saint-Malo est le point de passage quasi-obligé pour se rendre dans le centre historique et, comme chaque samedi matin, au Marché des Lices, après avoir enjambé le canal Saint-Martin. Avec, pour certaines, une halte bien-être, pas forcément planifiée, au 173 de cette artère tant prisée par les commerces. Sitôt passé le pas de porte, les ronronnements des moteurs s’évanouissent, laissant place aux douces mélodies, sans parole, propices au voyage et à la détente. « Du peps dehors, avec un code couleur mauve et citron vert très féminin, associé à un nom que l’on retient facilement, et de l’apaisant dedans », analyse Yola Salaun-Bernard, gérante avec Dominique Thibaud des cinq instituts Citron Vert du bassin breton (Rennes La Chalotais, Rennes Saint-Malo, Bruz, Cesson-Sevigné, Saint-Jacques de la Lande). En connaissance de cause, puisqu’elle même se trouvait en plein cœur de la cible avant de se lancer dans l’aventure en 2006. « Femme active, avec mes deux enfants et mes 42 heures de travail par semaine, j’étais effectivement cliente de ce genre de concept, car comptable de mon temps. Et puis, au bout de 20 ans d’expérience dans le textile, où j’ai beaucoup appris, je suis arrivée à maturité pour monter mon projet. Au-delà du fait d’être une commerçante dans l’âme, je n’étais pourtant pas du tout du métier. Mais la disponibilité du franchiseur, présent à la fois professionnellement et humainement, a été rassurante, pour une véritable prise en main qui m’a vite séduite. » Une feuille de route claire et précise, symbolisée par la charte de qualité visible sur le mur aux tons chauds. Accueil chaleureux et souriant, hygiène et propreté irréprochables, prestations parfaites, respect du sans rendez-vous, des temps de prestations et d’attente, modalités d’abonnement claires, climat de confiance, de bien-être et de détente…
Comme dans un institut traditionnel
Des « tables de la loi » auxquelles se conforment volontiers Camille, Hélène et Sophie ici, comme les 24 autres salariées aux quatre autres coins de l’agglomération. « J’ai commencé il y a quatre ans par un CDD de deux mois à Cesson, et me voilà aujourd’hui responsable de trois sites, sourit la première en prenant place dans l’une des cabines réservées aux soins visage et corps. La dynamique des cinq instituts de Yola fait que nous ne nous ennuyons jamais, avec un gros travail en équipe qui nous permet de nous entraider et de ne pas se sentir seules. Moi qui étais, je dois l’avouer, à l’origine plus attirée par les spas, je me suis crue dans un institut traditionnel, avec la relation clientèle et la fidélité en plus. C’est ce que nous rapportent nos clientes d’ailleurs : elles n’ont pas l’impression d’être à la chaîne, et il nous est agréable de la voir ressortir avec le sourire. » C’est d’ailleurs l’heure de vérité pour cette trentenaire qui quitte la cabine voisine, sortant sa carte d’abonnement, bien souvent rentabilisée à partir d’une prestation mensuelle, avant de renouer avec son quotidien dès après cette parenthèse cocooning. Sans vernis semi-permanent – l’offre réseau du mois d’août -, mais avec un pot de crème à la main. De quoi faire sourire Yola, toujours « détendue » quand elle troque les plannings, les recrutements et les formations, qui occupent à son grand dam tout son temps depuis deux années, pour du temps passé au contact de ses équipes et de la clientèle. Une clientèle qu’elle a vue rajeunir au fil des années, tout en continuant de se diriger majoritairement vers les prestations classiques d’épilation, non plus réservées de façon ponctuelle pour de grandes occasions (Noël, fête des mères, …) mais réparties de façon linéaire toute l’année. Évolutions qui ont contribué, entre autres paramètres, à la réussite de la stratégie de développement du couple, engagé auprès du franchiseur sur un échéancier d’ouvertures qui a rythmé leur première décennie d’exploitation afin de ne pas voir d’autres candidats franchisés s’installer dans la région.
Cannibalisation et club des 30 000
Petit dernier de la fratrie brétilienne en ouvrant ses portes en mars 2015, l’institut de la rue de Saint-Malo s’attache donc à suivre la voie tracée par ses aînés, chacun ayant connu sa propre trajectoire. « L’institut historique de La Chalotais a vécu un phénomène de cannibalisation quand nous avons ouvert Cesson-Sevigné et Bruz à quatre mois d’intervalle en 2009, se souvient Dominique. Pour ce dernier, implanté dans la zone en pleine expansion du Vert Buisson, nous avons même connu l’un des démarrages records du réseau, en dépassant directement les 10 000 euros de chiffre d’affaires alors qu’il nous avait fallu dix mois pour y parvenir à La Chalotais, qui a longtemps flirté avec le « club des 30 000 » mais n’y est encore jamais rentré, au contraire de Cesson-Sevigné, qui a pris la place de locomotive. Mais, actuellement, Rennes centre-ville remonte la pente et tous nos instituts se portent bien, dans la moyenne supérieure des 86 instituts Citron Vert. Et ce malgré la géométrie variable des flux, de l’ordre de 400 à 1 000 prestations par mois et par institut, faisant du staffing la difficulté majeure. » Pour un chiffre d’affaires annuel oscillant entre 200 et 300 000 € TTC pour chaque institut de plus de 30 mois. Une situation « rentable » pour le couple de franchisés, qui semble avoir trouvé sa vitesse de croisière, dans le respect du concept pensé à la fin des années 1990 par Ladislas Koch. Avant tout soucieux de « préserver la promesse de l’assistance du réseau, par un rythme d’ouvertures d’instituts de six à huit par an qui permet de maintenir une offre adaptée à la femme moderne », ce directeur de franchise passionné peut être rassuré. Ses Citron Vert ont bien leur place sous le soleil breton..
Olivier Remy