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La franchise a cet avantage de rassurer les entrepreneurs qui souhaitent se lancer avec un risque limité. Avant tout parce qu’ils rejoignent un concept qui a déjà fait ses preuves. Oui mais si je suis le premier franchisé d’un réseau ? Tour d’horizon de tout ce qu’il faut savoir si vous avez décidé de jouer les franchisés éclaireurs !

Rejoindre le monde du commerce associé, de la franchise, c’est accepter de faire partie d’un réseau, d’un groupe, bref d’un collectif. Et ainsi adhérer aux valeurs prônées par celui-ci. Un chef d’entreprise à la fois autonome mais pas totalement libre dans ses opérations de marketing, communication, l’aménagement de son point de vente, etc. C’est tout simplement le prix à payer si l’on veut gagner du temps et se lancer dans un business déjà porteur. Oui mais. Tous les franchisés ne se lancent pas dans l’aventure avec le même degré de risque. Les premiers sont ceux qui joueront les ambassadeurs de l’enseigne, et qui verront si oui ou non le concept est bien adapté au monde de la franchise.

EN TANT QUE PREMIER FRANCHISÉ, VOUS CONTRIBUEZ DIRECTEMENT À L’ADN DU RÉSEAU

Le terrain comme seule réponse

« Le premier cycle du réseau servira notamment à corriger l’écart entre ce qui a été conceptualisé dans l’unité-pilote et la réalité du concept face à la clientèle, entre le savoir-faire diffusé et le savoir-faire constaté sur le terrain. Certains équilibres financiers et la formation pourront être notamment revus », explique pour « La Référence Franchise » Olivier Mignot, consultant du cabinet Franchise Management. Dit autrement, la théorie se confronte parfois à la réalité – ce qui est d’ailleurs valable dans l’entrepreneuriat dans son ensemble. Car oui, pour les candidats entrepreneurs, ils n’ont pas vraiment d’autres repères de réussite que l’unité-pilote. La confiance, pilier de la réussite en réseau, est plus que jamais cruciale entre un franchiseur et ses premiers franchisés.

Les candidats-éclaireurs le savent : ils rejoignent un réseau en phase d’expérimentation. Leur profil de pionniers démontre qu’ils sont des candidats très investis et particulièrement motivés à l’idée de développer le réseau. Si vous aspirez à devenir l’un des premiers franchisés d’un réseau, soyez certain d’être en mesure de mobiliser un état d’esprit bien plus visionnaire qu’exécutant. Car c’est là que l’ADN du réseau se construit, vous y contribuez directement. Et il y a des règles d’or à respecter dès le démarrage « pour les inscrire dans l’ADN de l’enseigne, car il est compliqué de revenir en arrière dans un réseau de franchise. C’est le rôle des unités pilotes d’essuyer les plâtres… Les premiers franchisés doivent bénéficier des mêmes conditions économiques que les suivants, ce n’est pas la taille du réseau qui doit imposer les modalités du contrat. La rentabilité du point de vente devient rapidement le juge de paix au sein d’une enseigne », défend, toujours pour « La Référence Franchise » Benoît Ganem, ex-président du groupe Flora Nova.

A quoi faut-il penser avant de se lancer ?

Les premiers franchisés, disons- le, ont davantage cet esprit bâtisseur que les franchisés qui rejoignent une enseigne déjà bien en place sur le territoire. Ce qui ne les empêche pas d’assurer leurs arrières avant de choisir tel ou tel réseau ! Voici quelques pistes pour faire le bon choix (et ne pas simplement jouer les cobayes) :

-> Se renseigner au maximum sur l’unité pilote (ou les unités pilotes) : s’appuyer sur la data pour demander les résultats obtenus, vérifier que le chiffre d’affaires (CA) prévisionnel est réaliste, se rendre au sein même de l’unité pilote pour s’imprégner de la culture et des valeurs défendues et faire de même avec d’autres franchiseurs ;

-> S’interroger soi-même : avoir en tête que devenir le premier franchisé est une aventure plus risquée, être en mesure d’être force de proposition et prêt à s’investir davantage encore qu’un franchisé classique, avoir envie de jouer un rôle d’ambassadeur local ;

-> Soyez attentif à l’appui proposé par le franchiseur : quelle formation le franchiseur met-il à disposition de ses franchisés et notamment les premiers ? Est-ce suffisant (nombre d’ex-salariés se reconvertissent en franchise et ont besoin d’un accompagnement) ? Ne pas oublier non plus la durée du contrat de franchise (entre 3 et 10 ans en moyenne), est-elle suffisamment longue pour rentabiliser vos investissements ?

 

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