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La gourmandise, l’humain et l’accessibilité. Voilà sans doute les trois piliers du succès de Columbus Café & Co, la première chaîne de coffee shop née en 1994 en France. D’inspiration anglo-saxonne mais bel et bien française, la marque a fait des régions et des villes de province son objectif d’implantation et de développement.

À l’origine de Columbus Café, il y a bientôt 30 ans deux fondateurs : Ralph Hababou et Philippe Bloch – éditorialiste, conférencier et auteur. C’est lors d’un voyage à New York que le célèbre journaliste constate la réussite des coffee shops, alors pourquoi ne pas transposer le modèle sur le sol français ? Terre de café à n’en pas douter. Tous deux lèvent des fonds, lancent les premiers magasins. « En 2007, le groupe Wagram (par l’intermédiaire de Nicolas Riché, ndlr) rachète la marque, son idée : développer un réseau Columbus, et avant tout grâce à la franchise », nous confie Frédéric Pastur, un ancien de Pizza Hut devenu directeur général France de l’enseigne à la tête d’ours en 2009.

Le plaisir à l’honneur

Boissons chaudes ou froides, pause sucrée – cookies, muffins, donuts, pâtisseries, cheesecakes – ou salée – ciabatas, croque-monsieur, bagels ou bols salades – ouvrir la porte d’un Columbus Café constitue toujours « un moment de plaisir, un temps de repos dans sa journée », défend Frédéric Pastur. La clientèle, au-delà de tous les gourmands ? « des femmes à plus de 70 %, plutôt jeunes qui fréquentent encore les bancs du lycée, de l’enseignement supérieur, ou qui entrent dans la vie active », décrit le directeur France de l’enseigne. Pas nécessairement des CSP+ donc, puisque Columbus Café a choisi de se déployer en régions, là où les plus fortunés plébiscitent davantage les enseignes locales. À Columbus, on s’adapte à tous les porte-monnaies, avec des offres jeunes et étudiantes.

La stratégie du groupe Wagram, la méthode Starbucks… mais à l’envers. Construire une forte notoriété dans les territoires avant, dans un second temps, de jeter son dévolu sur les centres villes des grandes métropoles. Tout le contraire de la chaîne de cafés américaine donc, « on avance en parallèle, chacun son créneau », illustre Frédéric Pastur. Pour l’heure, la présence des établissements Columbus Café se scindent en trois : un tiers au sein des centres-villes, un tiers dans les zones commerciales, et un dernier tiers parmi les zones de flux (entreprises, autoroutes, gares, etc.). Aujourd’hui, Nicolas Riché et son équipe comptabilisent 250 points de vente en France et à l’international – 265 au total d’ici à la fin de l’année. Comme au Moyen-Orient, au Canada, ou encore au Luxembourg. « On reste attentifs aux marchés espagnol et portugais, où il existe un fort potentiel mais le timing n’est, pour l’heure, pas le bon, puisque ces deux marchés ont d’abord besoin de retrouver leur souffle », explique Frédéric Pastur.

LES FRANCHISÉS RECHERCHÉS DOIVENT RÉPONDRE À UN SOCLE DE TROIS COMPÉTENCES : BON COMMERÇANT, BON EXPLOITANT, BON GESTIONNAIRE.

Qui pour rejoindre Columbus Café ?

Parmi les 235 points de vente français, pas moins de 110 sont opérés en franchise. Et au moins la moitié de ces 110 magasins sont à la tête de plusieurs Columbus Café. « Avant la pandémie covid-19, nos nouveaux franchisés étaient des primo-accédants, issus de reconversions, désormais les points de vente qui naissent sont le fruit de projets de franchisés déjà membres du réseau […] Nos franchisés qui ont surmonté la crise récente ont compris qu’en dépassant cette épreuve ils pouvaient viser au-delà et mettre sur pied non pas un seul mais plusieurs points de vente de la même enseigne […] Les primo-accédants devraient revenir d’ici 12 à 18 mois une fois le calme revenu, notamment après la crise des matières premières et l’inflation », explique Frédéric Pastur.

Les franchisés recherchés doivent répondre à un socle de trois compétences : bon commerçant, bon exploitant, bon gestionnaire. Avec de l’expérience et une connaissance fine de la région d’implantation,« nous tenons à ce que les porteurs de projets restent proches de leur cercle familial et amical, un plus non négligeable en cas de coup dur », insiste le DG France Columbus Café & Co. Côté chiffres, comptez 33 000 euros HT pour le droit d’entrée, environ 80 000 euros d’apport, « en moyenne un 100 m2 Colombus Café coûte environ 350 000 euros, pour un chiffre d’affaires attendu de 500 000 euros par an, soit le CA moyen du réseau », chiffre Frédéric Pastur. D’ici à 2027, le réseau vise 500 points de vente pour ainsi devenir un « acteur local incontournable ». De quoi attirer les futurs franchisés ? Quoi de plus rassurant qu’un ours…

GEOFFREY WETZEL

 

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