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La redevance communication prévue au contrat de franchise hérisse parfois, souvent, l’enseigne franchisée. Comme on n’en perçoit pas directement les retombées, elle est perçue comme une charge de plus au profit du franchiseur. Dans la plupart des cas, c’est une erreur. Elle est en réalité un levier indispensable au développement du business.

 

L’un des arguments majeurs qui pèse en faveur de la franchise versus l’indépendance est la notoriété de la marque. La valeur d’une franchise en dépend très directement. Notoriété = business. Les franchiseurs le savent bien, le passage du temps ne suffit pas à créer un (re)nom. La notoriété s’acquiert au prix de patients efforts, d’investissement, d’actions de marketing et de communication. Pour séduire de nouveaux entrants, le franchiseur doit veiller à construire un plan de communication efficace.

L’autre avantage pour le ou la franchisé·e, c’est que le savoir-faire du franchiseur en matière de communication, marketing et publicité l’allège de cet investissements indispensable pour se concentrer sur son cœur de métier, là où un entrepreneur indépendant doit mener de front tous les aspects de la gestion de son commerce. Cette prestation s’opère moyennant une contrepartie : la redevance de communication.

 

À quoi sert-elle ?

La redevance publicité ou de communication va financer l’ensemble des services prévus au contrat de franchise. Elle sert notamment à couvrir les frais liés aux outils de communication ou d’animation du réseau. Ces outils sont nécessaires pour générer du chiffre d’affaires. Il s’agit en premier lieu du site Internet de l’enseigne, des réseaux sociaux, du blog. La part de business généré via le Web par les franchisé·es est de plus en plus importante. C’est notamment le cas dans l’hôtellerie, la restauration, la location automobile. Cet aspect de la prestation du franchiseur se révèle donc capital. Le site doit être bien conçu, doté de fonctions érgonomiques, il doit s’avérer bien référencé, optimisé SEO*… Un site optimisé va capter des prospects et générer des ventes. Les résultats obtenus seront mesurés par le membre du réseau via son retour sur investissement (ROI) eu égard aux redevances versées.

 

Son montant ?

Les montants des redevances de publicité diffèrent selon la taille des réseaux, leurs secteurs d’activité ou encore leur notoriété. Ils varient généralement dans une fourchette de 1 à 4 % du chiffre d’affaires du membre. La redevance, généralement payée sur un rythme mensuel, n’est pas négociable dans la mesure où les dépenses engagées dans ce cadre correspondent à des prestations facturées au franchiseur. Il s’agit en outre d’une question de justice vis-à-vis des autres franchisés du réseau. Pourtant, de nombreux jeunes concepts ne prélèvent pas de redevances de communication en début de contrat. Ils prévoient d’en demander à l’issue d’une période d’un ou deux ans, ou lorsque le réseau aura atteint une certaine taille. Une façon de donner un coup de pouce à ses membres.

 

Contrôler son utilisation

Avant de s’engager dans un contrat de franchise, le·la candidat·e soit savoir précisément ce que couvre la redevance de communication. Les fonds ne sauraient être utilisés par le franchiseur qu’à une fin unique : la communication au profit du réseau des franchisé·es. Elle doit avoir pour résultat de générer du trafic, des contacts entrants et in fine de développer le chiffre d’affaires. Le franchiseur agit généralement en tant que mandataire des franchisé·es. Il doit donc respecter les règles propres au statut de mandataire : il devra en principe supporter les coûts de gestion du fonds constitué par les redevances des franchisé·es. Il sera ensuite soumis à une obligation de reddition des comptes. En aucun cas, la redevance de communication ne doit servir aux intérêts particuliers du franchiseur. Tel serait le cas sir la redevance servait à couvrir les frais de communication en vue du recrutement de franchisé·es, par exemple.

Y participer ?

Si la fonction communication revient au franchiseur, le·la franchisé·e sera peut-être invité·e à participer à l’élaboration du plan. Certains franchiseurs organisent des groupes de travail ou une « commission de publicité » dans laquelle les franchisé·es participent à la prise de décisions ou du moins donnent des orientations. Leur voix compte pour peser sur des choix directement en lien avec leurs besoins sur le terrain.

* SEO, Search Engine Optimization, choix de mots-clés, titres et calibrages susceptibles de favoriser la repontée du site dans les moteurs de recherche.

 

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