Quatre astuces pour aider les enfants à travailler à la maison

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Le concept d’organisation apprenante.

Différent et Compétent Réseau fédère et anime 800 établissements médico-sociaux pour mutualiser les outils, développer la reconnaissance de compétences des personnes en situation de handicap, œuvrer pour la reconnaissance de la RAE (Reconnaissance des acquis de l’expérience) et remettre en question les organisations de production pour les faire tendre vers de nouvelles organisations apprenantes.
Le Réseau propose quatre astuces pour aider les enfants à bien travailler à la maison.

1 Se fixer avec l’enfant des objectifs sur la séquence de travail et les respecter

« Que voulons-nous réussir ensemble et comment s’y prendre pour y arriver ? » Associez l’enfant dès le départ et décidez ensemble de l’organisation de la séquence de travail. Par exemple, proposez-lui de partir du moins attractif au plus attractif à ses yeux ou, inversement, comprendre sa motivation. Négocier la méthode vous en dira long ou vous surprendra sur le fonctionnement intellectuel de votre enfant, ce qui sera précieux ensuite pour prendre appui ou recadrer.

2 Créer un environnement facilitateur

Sachez négocier les moments de travail ou de jeu. Il s’agit d’identifier les capacités de concentration de votre enfant, à quel moment et pour quelle durée. Aménager un espace de travail n’est pas forcément un espace où l’enfant est assis devant un bureau. Les neurosciences ont démontré que l’homme apprend en mouvement. Il peut se montrer plus facile pour certains enfants qui ont des difficultés à se concentrer d’apprendre une leçon en marchant, en chantant, en dessinant… L’idée est de reconnaître l’enfant dans sa capacité et ses besoins à apprendre, se concentrer tout comme papa et maman qui télétravaillent et qui rencontrent aussi peut-être les mêmes difficultés de concentration.

3 Créer une « œuvre commune »

L’enseignant est celui qui donne les devoirs, il a sa méthode, ses outils. Il est aussi intéressant d’intercaler un espace de coconstruction entre le parent et l’enfant. C’est l’enfant qui va résoudre le problème de calcul, sachez nommer tout ce que vous allez apprendre grâce à lui. « Heureusement que tu en parles, je ne savais plus le faire. » Vous devez vous positionner en tant que parent autant en ignorant que sachant (référence aux réseaux d’échanges réciproques de savoirs*). « T’aider à apprendre m’apprend aussi et me fait progresser. »

4 Reconnaître les apprentissages

Inventer un journal d’apprentissage : dessins, schémas, listes… Garder une trace de ce que l’enfant a appris aujourd’hui, cette semaine. Ce journal aide l’enfant à se regarder à apprendre, se regarder progresser. De quoi renforcer sa confiance en soi et stimuler son envie d’apprendre. L’enfant est ainsi auteur et acteur de ses progrès. Le journal consigne également « le contrat » avec l’entourage, il rappelle les règles de conduite que chacun s’est fixées (le contrat pédagogique négocié, le cadre) dans le respect de chacun. C’est donc essentiel !

Il est important aussi d’apprendre de l’expérience vécue sur notre façon de travailler, c’est-à-dire de prendre le temps de réfléchir, d’évaluer nos choix et les résultats de ce que nous avons créé́ ensemble : « Qu’est-ce qui a bien marché ? » avant de se projeter sur l’après « qu’est-ce nous gagnerions à faire autrement la prochaine fois ? »

* Le concept d’organisation apprenante vise à repenser l’organisation du travail à partir d’une gestion par les compétences où l’adaptation constante se fait en misant sur le potentiel des personnes et l’intelligence collective.

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