Rester soi-même malgré le confinement 24 heures sur 24

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Claude Boiocchi est journaliste, diplômé en communication, sciences du langage et philosophie. Mais il est aussi consultant en stratégie et coach psycho-corporel.

Ces jours derniers, le fracas du réel est venu bouleverser notre dialogue intérieur comme jamais auparavant. Depuis, nous vivons entre parenthèses, à huis clos, séparés par les cloisons de nos habitats plus ou moins spacieux et confortables. Et cet enfermement forcé à durée indéterminée pourrait bien causer des dommages collatéraux ou même aggraver la situation générale si nous ne veillons pas à préserver l’équilibre subtil de notre autonomie physique et mentale.

Nous savons tous qu’un virus encore peu connu sévit ici et ailleurs et que la santé publique est remontée au sommet de la pyramide de nos préoccupations en l’espace de quelques semaines. Mais ce qu’il nous faut également prendre en compte, c’est que ce pic de stress mondial agit sournoisement sur nos consciences avant même de frapper éventuellement nos organismes. La cessation brutale des activités scolaires, professionnelles, et autres choses humaines à connotation interrelationnelle risque d’amplifier les névroses et d’ouvrir les failles identitaires des uns et des autres si l’accablement ou le défaitisme teinté d’une angoisse sourde finit par prendre le dessus.

Depuis 25 ans environ j’étudie et je partage mes recherches sur l’idée d’une Dynamique personnelle à entretenir et à cultiver moyennant la mise en place d’un travail sur soi quotidien et qualitatif. Aujourd’hui plus que jamais, il me semble que nous devrions comprendre que nous sommes d’abord et avant tout quelqu’un pour nous-mêmes et que c’est à partir de cette prise de conscience qu’il nous est possible de faire preuve de qualité de présence pour soi et pour les autres.

Et pour y parvenir, il n’est pas utile de convoquer les maîtres à penser ou d’instruire le procès du petit humain dont nous avons la responsabilité mais de revenir à quelques rituels simples pour nous reconnecter aux premiers principes.

  • En prenant le temps de respirer profondément à différents moments de la journée et d’en apprécier la dimension vitale, énergisante et apaisante.
  • En prenant le temps de boire un verre d’eau sereinement et d’en éprouver les bienfaits visuels, auditifs, sensuels, gustatifs et organiques.
  • En prenant le temps de fermer les yeux et de penser à un moment joyeux ou enthousiasmant de son enfance jusqu’à s’y retrouver et renouer avec celui ou celle dont nous avons oublié l’innocence.
  • En prenant le temps de noter quelque part ce que nous aimerions vivre plus pleinement et partager une fois que cette période de mise en quarantaine sera derrière nous.

Tout ceci et d’autres petits rituels essentiels du même ordre peuvent vous paraître naïfs ou même peu significatifs pour aider quiconque à traverser une telle période de trouble, mais je sais par expérience et pour en avoir parlé avec des centaines de personnes concernées, que c’est à partir de l’instauration de ces rendez-vous qu’il est possible de vivre en bonne intelligence avec soi et d’aimer le monde en dépit de toutes nos erreurs.

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