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Certains secteurs ont mieux résisté à la période de confinement. La grande distribution, parce que jamais fermée. Et… la santé. Mine de rien, une crise sanitaire semble bel et bien avantager les enseignes qui, justement, s’en préoccupe. Sanofi en témoigne : ses titres ont le mieux résisté avec un recul de 8 % quand le reste du CAC40 plongeait de 30 % durant le mois de mars. Existe-t-il un « effet d’aubaine » que la pandémie et ses conséquences ont pu exercer sur certains marchés « bien-être » investis par les réseaux de franchise ? Un boulevard aux enseignes santé…
Pendant deux mois, les Français.es ont épargné, fait la cuisine, nettoyé le moindre recoin de leur domicile et surtout ont rêvé de sport en plein air, repensé leur mode de vie… du moins pour les citadins. Le marché du bien-être rentre dans cette nouvelle dynamique de consommation. Le secteur enregistre une croissance de 7 % chaque année pour un chiffre d’affaires de 37,5 milliards d’euros. Malgré la crise sanitaire qui touche la France depuis plusieurs semaines, le réseau Dietplus, spécialiste du rééquilibrage alimentaire, continue de déployer son concept sur le territoire, comme l’attestent les sept ouvertures en mai. Une façon de répondre aux 2,5 kg pris en moyenne par 57 % des Français.es pendant les 8 semaines de confinement, d’après un sondage Ifop pour Darwin Nutrition en date du 6 mai 2020 !
Pas de ralentissement dans le bien-être, au contraire !
Dans la même veine, la Franchise BodySano fait également le plein en termes de recrutement.
Le concept est simple : proposer en boutique une relation personnalisée avec un coach dont l’expertise porte à la fois sur la perte de poids et le rééquilibrage alimentaire mais aussi sur l’acceptation de soi avec la carte des soins esthétique et détox. Le concept a tellement le vent en poupe côté candidatures que le réseau a pris la décision d’élargir les critères de recrutements en ne hissant plus les diplômes en critère discriminant. L’enseigne mise donc sur son savoir-faire et l’appétence et l’enthousiasme des candidats pour le concept. En outre, la tête de réseau a également élargi son vivier de candidats en supprimant ses droits d’entrée !
Efféa surfe sur la même vague depuis 23 ans. Elle vient d’étendre ses implantations dans ce contexte de post-confinement. L’enseigne propose un concept qui appréhende le client de façon holistique (dans tout son être) et se décline en en une thématique qui mêle bien-être et beauté : soins en cabine, cosmétique, coaching, diététique… Avec une formation initiale de 8 semaines, le concept Efféa bâtit un business model à l’excellent taux de marge et faible coût à l’entrée. De quoi satisfaire les projets modestes.
Un nouveau concept s’incarne en Yiango, nouvelle marque française sur le marché du bien-être née en Occitanie :
Il s’agit d’une méthode de coaching globale et personnalisée pour « aboutir à l’équilibre de l’individu ». Yiango se décline en dix programmes « bien-être » : gestion du poids, harmonisation des fonctions psychologiques et cognitives (stress, sommeil, mémoire), équilibre hormonal (bien-être, humeur), soutien des défenses naturelles, confort des articulations, entretien de la peau, vitalité, etc.
Secteur de niches en développement
D’autres concepts de niche, très originaux, émergent en ces temps troublés.
Avec un positionnement grand public et bien-être, 1001 Herbes souhaite démocratiser l’usage du CBD (cannabidiol). Les applications concernent la gestion du stress et de l’anxiété, les douleurs chroniques… Le traitement se décline sous forme d’huiles sublinguales, huiles corporelles, cosmétique, chocolat, infusion, vapote…
À l’image des professionnels de l’environnement de travail, certains services aux entreprises ont également profité du contexte sanitaire inédit. Créé en 2001, le réseau Galstint, spécialisé dans la pose de films bâtiment, a connu un regain d’activité grâce à la mise en avant de son film antibactérien multisurface. Ce produit répondrait à de nombreux cas d’usage qui concernent les sites de santé, les commerces de proximité mais également l’immobilier professionnel.
Geoffroy Framery