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Les vacances d’été sont souvent l’occasion de faire le bilan sur sa carrière professionnelle, réfléchir à ses envies, à ses projets et, parfois, se rendre compte qu’il est plus que temps de changer de cadre. Pour les salariés, ce peut être l’occasion de franchir le pas et de se lancer dans l’entrepreneuriat. Et parce qu’entreprendre peut rimer avec sécurité, la franchise est un allié parfait pour se lancer.
Pour Sandrine Garnier, franchisée Cash Express depuis le mois de décembre à Beaucaire, dans le Gard, le déclic a été rapide : « Cela faisait une dizaine d’années que je travaillais dans le domaine du marketing en région parisienne, se rappelle-telle sans grande nostalgie. Mon conjoint était dans l’événementiel et nous avions tous les deux envie de changer de métiers et de régions. » Alors après une visite au salon de la franchise, le couple se lance dans l’aventure. « On avait quelques appréhensions au début, mais le modèle Cash Express est robuste : le premier mois on dépense de l’argent pour se constituer un stock et à partir du mois d’après on commence à vendre ». Ce concept d’achat-vente plaît et l’aide du franchiseur change la donne, « nous avons un accompagnement au quotidien et les clefs en mains pour dupliquer un succès », poursuit Sandrine Garnier.
Une fatigue du salariat
Dans le nord de la France, à Dunkerque, Maximilien Lust, la quarantaine, a lancé sa franchise de Cuisines Venidom, un concept de cuisiniste itinérant dans un camion. Lui aussi rêvait de changer de vie. « J’ai fait comme une petite crise de la quarantaine, détaille- t-il l’air rieur. J’ai travaillé pour de grandes enseignes de la cuisine et de l’électroménager et je commençais à perdre un peu le sens de ce que je faisais. » Des horaires à rallonge, l’absence d’évolutions professionnelles et l’envie de plus de liberté ont convaincu le nordiste à se lancer à son compte. Avec un atout de taille, celui de bien connaître son métier. « Évidemment en lançant ma franchise il me manquait un certain nombre de connaissances, sur la fiscalité ou la TVA, par exemple, mais j’avais la chance d’avoir un réseau d’installateurs indépendants dans la région ». Si ses semaines de travail n’ont pas diminué en amplitude horaire, Maximilien est heureux de travailler à son compte. « Je bosse beaucoup, mais si je veux faire une pause, passer à des choses personnelles, je peux le faire. Et puis surtout je prends du temps avec mes clients ».
Les conseils à retenir
L’avantage de la franchise, c’est de pouvoir dupliquer un succès et le créer à son échelle locale. Mais certains, plus ingénieux, combinent la franchise avec le rachat d’une affaire. Un combo gagnant à en croire Anne-Sophie Frérot, franchisée Guy Hoquet à Albi avec son mari. Après une dizaine d’années en tant qu’infirmière, elle décide, il y a cinq ans, de rejoindre l’univers professionnel de son mari en s’associant au rachat d’une agence immobilière et à son rattachement à la franchise Guy Hoquet. « Nous avons bénéficié de la notoriété locale de l’agence et de la notoriété nationale de la franchise, confie-telle. Mon mari connaissait très bien le métier, moi un peu moins, mais nous avons rapidement su nous faire un nom dans la région. » Et le travail paie. En cinq ans le couple a embauché, développé son portefeuille de clients et trouvé une belle notoriété locale sur les réseaux sociaux avec des milliers d’abonnés à leurs comptes. « Evidemment notre secteur n’est pas le plus facile, on a essuyé une crise sanitaire et une crise économique mais la force de notre réseau nous aide au quotidien ».
JE COMMENÇAIS À PERDRE UN PEU LE SENS DE CE QUE JE FAISAIS – MAXIMILIEN LUST,
VENIDOM
Quels conseils de ces ex-salariés qui ont tout plaqué pour entreprendre ? Pour le cuisiniste Maximilien Lust, la clef du succès, c’est la passion : « Je ne compte pas mes heures mais j’aime ce que je fais, et c’est bien là l’essentiel. » Pour Sandrine Garnier, la reine de l’occasion, « un projet réussi est un projet réfléchi », il faut penser à son affaire, et réutiliser ses compétences de salarié dans son nouveau projet. Enfin pour Anne-Sophie Frérot, « il ne faut pas négliger son étude de marché, dans le business c’est la clé ! ».
GUILLAUME OUATTARA