Temporis, 20 ans de « temporaire »…

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« Quand j’ai commencé à exercer le métier, j’ai compris qu’avec une direction informatique pointue, un service juridique solide et un réseau, je pourrai proposer quelque chose de nouveau sur le marché. Temporis est né de cette envie. J’ouvre la première agence à Brive-la-Gaillarde en 2000. » On pourrait laisser la parole à Laurence Pottier-Caudron et lui laisser raconter la « saga » Temporis. Aujourd’hui, le réseau de franchise spécialisé dans le travail intérimaire maille le territoire avec plus de 160 implantations réparties en quatre concepts pour un CA annuel de 350 millions d’euros.

«Nous avons démultiplié les enseignes pour que notre offre soit le plus près du marché. » Si Temporis est d’abord un réseau d’agences d’emplois généraliste, la tête de réseau s’est progressivement étoffée de nouveaux concepts : Temporis Consulting est spécialisé dans les recrutements tertiaires. Temporis Santé, lancé fin 2012, est un concept d’agence dédié aux besoins de recrutement du secteur de… la santé et délègue du personnel pour des vacations, des missions d’intérim ou du recrutement en CDI. Enfin Temporis Spécialités, lancé officiellement au Salon de la franchise en 2018, est une réponse aux particularités du marché Paris intra-muros.

Le premier réseau en franchise du travail intérimaire

Valoris Temporis reste le premier réseau de franchise dans le secteur du recrutement, marché autrefois partagé entre succursalistes et indépendants. La fondatrice se souvient des débuts où il fallait nécessairement aller au charbon : « De la création à la vingtaine d’agences, c’est l’étape du franchiseur multicasquette. Aujourd’hui, il existe un pôle formation et un pôle marketing. Au démarrage, il n’existait pas cette logique de service. J’aidais mes franchisés à recruter, j’animais l’agence avec le franchisé durant la semaine d’ouverture. Et j’ai personnellement recruté les premiers franchisés. »

S’ensuit une période de montée en puissance du réseau. Pour Laurence Pottier-Caudron, cette phase correspond « à la professionnalisation de la franchise. Le seuil des vingt agences est une période charnière. Puis il faut se développer. De 50 (en 2007) à 100 (en 2014) et au-delà. Mon métier de franchiseur a évolué de façon naturelle et évidente. Mais je préfère le terme de professionnalisation à celui d’industrialisation du métier. Cette phase du développement est un moment où l’on commence à réfléchir différemment, à ne plus faire du cas par cas et penser à l’intérêt général du réseau. En parallèle, les services comme l’animation, le marketing, la formation montent en puissance et deviennent autonomes. »

La réputation plus que le chiffre d’affaires

Aujourd’hui, les franchisés du réseau disposent d’un back-office composé d’une quarantaine d’experts qui les accompagnent au quotidien tout au long du contrat de franchise, répartis en plusieurs services : animation, développement/logistique, accords-cadres, informatique, communication et marketing, finance, ressources humaines, juridique et qualité.

Puis vient le temps où Temporis récolte son lot de lauriers : première enseigne en relation clients en 2017 selon une étude BVA, meilleur cabinet de recrutement d’après une étude Les Échos-Statista 2019. « Nous avons construit ce réseau sur des valeurs humaines, un ADN fort, l’idée de Temporis n’a jamais été de courir au plus gros chiffre d’affaires, mais de bâtir la meilleure réputation. D’ailleurs, je n’ai pas développé le réseau uniquement de façon géographique. Certaines implantations se sont d’abord appuyées sur des rencontres et des liens de confiance. Dans l’Est, par exemple, nous avons d’abord ouvert à Chaumont, Langres, Saint-Dizier et Bar-le-Duc avant de penser à Strasbourg. Aujourd’hui, on a toujours cette logique de penser à la bonne personne avant le bon emplacement géographique. »

L’ascenseur social n’est pas en dérangement

Les belles histoires sont monnaie courante dans le réseau. On laisse raconter : « Une vingtaine de salariés sont aujourd’hui devenus des franchisés. Une ancienne franchisée a voulu vivre au Québec. Nous sommes actuellement en train de développer une master franchise avec elle. Toujours dans cet esprit de faire évoluer notre réseau et ses collaborateurs, nous avons également un ancien salarié qui est aujourd’hui au comité stratégique du réseau… » Affaire de famille, en quelque sorte !

Geoffroy Framery

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