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Le virus reflue, mais les réas restent engorgées.
Un mois que ça dure, un mois que ça va durer et sans doute davantage : mais pourquoi ce virus qui tue ne rend-il pas les armes ?
Certes, les services de réanimation commencent une lente purge. Mais les lits de réanimation accueillent les malades longtemps. Faute de détection en amont, les contaminé/es ne sont pas isolé/es. Les spécialistes parlent désormais de phase de « haut plateau » pendant laquelle « la réa » est toujours aussi occupée…
Au soir du lundi 13 avril, 6 821 malades étaient encore en réanimation. Ce sont 24 malades de moins que la veille qui confirment le cinquième jour consécutif de baisse. Mais dans l
e même temps, 227 entrées ont réoccupé les lits. En se « stabilisant » vaille que vaille à 15 000 décès, le pays connaît « un haut plateau » épidémique, selon l’expression de la Direction générale de la santé.
Le plateau s’explique par l’embouteillage
Les Français/es, comme l’a rappelé le 13 au soir le président de la République, se sont montré/es « civiques et responsables ». L’Inserm en Île-de-France a chiffré qu’un/e contaminé/e ne transmet plus la maladie qu’à moins d’une personne (expression singulière qu’explique la valeur statistique). Or, c’est justement à partir de moins d’une personne contaminée que le virus reflue. Il reflue donc. Mais parce que les hospitalisations de bon nombre de patient/es se sont montrées tardives, parce que les malades restent longtemps dans les services de réanimation (50 % plus de 10 jours, et jusqu’à trois semaines), la courbe ne fléchit toujours pas de façon sensible. Il faudra repenser complètement le système de soins, à l’avenir conçu pour accueillir, traiter et laisser sortir beaucoup plus vite les malades guéris.