Mondial Box Stockage version drive

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Appelez-le self-storage, self-stockage ou en français box de stockage : cette « pièce en plus », quand ce n’est pas l’entrepôt en plus, n’en finit pas de répondre à d’immenses besoins : du garde-meuble au garage, de la cave tempérée aux archivages, l’espace vaut de l’or. Éric Charles, serial entrepreneur de Loire-Atlantique, l’a bien compris au cours de ses voyages en Afrique du Sud, États-Unis ou Japon : un conteneur est fait pour contenir. Mondial Box a commencé à poser ses conteneurs de cargo à Ancenis en 2013 pour les louer aux professionnels comme aux particuliers. Le début d’une success story.

Que faire d’un terrain nu ? se demande son propriétaire Éric Charles en 2013. Il pense immobilier. Puis l’idée d’un conteneur utilisable comme stockage, comme il en a vu en Afrique du Sud, le convainc d’importer de Chine une quarantaine de conteneurs de marchandises, neufs. Très vite, son concept ultrasimple d’un conteneur par client (de 2,5 m2/5,6 m3 à 28 m2/68 m3 !), avec accès direct à l’enceinte en voiture, sous télésurveillance, par bip individuel, invente le drive du stockage. La clientèle afflue immédiatement.

Investissements majeurs pour masters franchisés

Alors Éric Charles multiplie les achats d’espace pour poser ses conteneurs, garantis vingt ans au moins : Nantes, Cholet, Ancenis… (à Quimper, ce sont d’anciens entrepôts qui abritent les box). Six ans plus tard, il gère six sites pour ses 1 000 conteneurs en propre. Mais cette bonne idée fait sortir les investisseurs du bois. De la Roche-sur-Yon au Finistère, on vient consulter le patron de Mondial Box. Germe alors l’idée de la franchise. « Ce n’était pas mon projet initial. Mais la demande s’est montrée telle que j’ai franchi le pas. » Demande effectivement impressionnante – de l’ordre de 180 chaque année. Fin 2019, 8 000 ou 9 000 conteneurs franchisés occupent aujourd’hui une soixantaine de sites.

Le savoir-faire du franchiseur vaut 13 000 euros en droits d’entrée, mais l’investisseur franchisé devra réunir quelque 700 000 à 800 000 euros pour se sigler Mondial Box, terrains et conteneurs compris, dans toute la France (un site s’étend sur 2 000 m2 en moyenne pour 180 à 200 box). « Le plan de progression me laisse entrevoir 100 sites d’ici à 2023, estime M. Conteneur, à raison de dix par an. » Sélection sévère, mais essaimage européen planifié : le stockage en conteneurs Mondial Box vise la Belgique, l’Allemagne, l’Espagne, le Portugal. D’où l’éclosion de masters franchises : des investisseurs se sont déjà engagés sur 7 ou 8 parcs, voire toute une région. Et bien sûr, l’idée fait florès. Éric Charles fut le premier franchiseur du stockage façon drive, il a suscité depuis des vocations dans le secteur.

Drôles de contenus

La clientèle de Mondial Box ne s’y est pas trompée : 80 % sont des particuliers en quête d’un stockage à 15 ou 20 minutes de leur domicile. Et 20 % sont des entreprises, parfois exigeantes : des restaurateurs y stockent leurs vins, dans un conteneur climatisé ! Des artisans ou des VRP y casent leurs stocks. Certains box contiennent même du matériel de campagne d’élus mobiles et une préfecture a trouvé en conteneur de quoi stocker ses archives… Qui dit drive ne sous-entend pas self-service : si le client accède à son box en voiture et dépose/reprend à sa guise, les sites disposent d’un accueil – permanent ou sur rendez-vous. Pas de bâti, pas de manutentionnaires : le tarif se montre forcément compétitif. L’inspiration d’Éric Charles, qui gère d’autres entreprises avec son staff d’une dizaine de permanents et indépendants, a abouti à un modèle de rentabilité solide pour ses franchisés.

Olivier Magnan

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