Quand la covid crée de nouveaux métiers

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Face à la crise, les référent.es covid et chief covid officer constituent de nouveaux maillons – indispensables – au sein de l’entreprise.

La « destruction créatrice » n’a jamais aussi bien porté son nom. À l’heure où des milliers d’emplois se trouvent menacés en France, où les plans de restructuration – comprenez licenciements – se multiplient, le syndrome Sars-CoV-2 a mis en lumière des métiers qui, il y a encore quelques mois, n’existaient pas. Ils.elles sont devenu.es référent.es covid ou chief covid officer depuis la crise sanitaire. Des fonctions à part entière au sein d’entreprises tenues de respecter un protocole sanitaire en changement perpétuel. Pour quel horizon ?

Les salarié.es retrouvent progressivement le chemin du bureau. Et les entreprises se doivent d’accueillir au mieux leurs employé.es dans le respect des règles sanitaires imposées par le gouvernement. Si le télétravail reste à privilégier – encore aujourd’hui – pour celles et ceux qui le peuvent, en présentiel le dispositif sanitaire mute constamment. Au départ très strict, le protocole tend à s’alléger avait précisé l’ex-ministre du Travail, Muriel Pénicaud (désormais la recyclée Élisabeth Borne). La règle des 4 m2 a clairement sauté et demeure préconisée à titre indicatif, le port du masque s’avère obligatoire en dernier recours, c’est-à-dire lorsque la distanciation physique (un mètre) ne peut plus être respectée, enfin les entreprises doivent désigner un/une référent.e covid.

Référent.e covid, une nouvelle fonction
Le/la référent.e covid est un.e salarié.e chargé.e de faire respecter l’ensemble des gestes barrières au sein d’une entreprise. Mettre tout en œuvre pour optimiser au mieux les déplacements et ainsi limiter les flux entre employé.es. Les référent.es covid assurent également une formation en interne pour sensibiliser au respect du protocole sanitaire. Son objectif est aussi d’assurer la traçabilité de toutes les mesures mises en place afin de justifier aux pouvoirs publics le respect des règles imposées. Un métier à part entière donc, dont le succès remonte avant tout au déconfinement.

Une fonction qui suppose une réelle formation. Pour François Chevaliez, expert en relation client, « la période transitoire risque de se prolonger ». Il observe aussi « des demandes de formation de la part de demandeurs d’emploi convaincus que le suivi de cette formation sera un atout pour eux ou elles dans leur recherche d’emploi », a expliqué François Chevaliez pour Management. Plus qu’éphémère, un métier d’avenir ?

Plus haut dans la hiérarchie : le/la chief covid officer
Avec une perspective de plus long terme et un rôle de management plus prononcé, le/la chief covid officer (on voit parfois chief coronavirus officer, on pourrait dire responsable de la sécurité générale) constitue un des piliers de la sphère stratégique d’une entreprise. Dans un monde où les sociétés auront de plus en plus de mal à se projeter, le/la responsable de la sécurité générale tentera de rationaliser et sécuriser les aspirations d’une entreprise sur les plans sanitaire, opérationnel, financier, ou bien social, sur une période de neuf à douze mois. Ne pas se faire surprendre par une crise exogène en quelque sorte, comme celle qui vient de se produire. Puis lorsqu’une crise intervient, se montrer capable de gérer la fermeture et la réouverture des sites d’entreprises ou bien animer une cellule de crise à distance. La covid va nous suivre un sacré bout de temps. GW

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