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Le leader mondial du pressing confirme sa stratégie post-crise. Avec au programme, entre autres, la reprise sous enseigne de pressings existants. Pour séduire les indépendants qui peinent à diversifier leur offre et pallier la baisse de volume des vêtements de ville (costumes, tailleurs, etc.), 5àsec réinvente ses offres.

Benjamin Lacoste
Benjamin Lacoste, directeur général de 5àsec

Télétravail oblige, le coup de frein porté à l’activité « costume de travail » se confirme et semble définitif. Chez 5àsec, on ne s’attend pas à retrouver un niveau d’avant crise. « Sur les costumes de travail comme les pantalons, les vestes, les robes, les tailleurs, nous sommes à -20 % par rapport au volume d’avant crise, une tendance qui se stabilise », constate Benjamin Lacoste, directeur général de 5àsec. Si le marché apparaît sensible aux crises, il n’est pas non plus hermétique au climat ! « Nous avons réalisé un très bon mois de mai, nettement supérieur à nos prévisions, s’étonne le directeur général de l’enseigne. Cela est probablement lié à l’impact de la météo. Les fortes chaleurs ont provoqué une avance de phase sur le nettoyage des couettes et autres textiles que l’on nettoie au printemps. » Pour survivre aux aléas en tous genres, le marché du pressing doit se réinventer. Nouveaux services, nouvelles offres, nouveaux process, nouveaux outils…

De nouvelles offres

Le réseau 5àsec s’était proposé, il y a quelques mois, de booster l’offre casual et textile maison : rideaux, tapis, housses de canapés, etc. « Nous avons constaté une progression de l’activité sur ces catégories », note Benjamin Lacoste. Autre nouvel axe de développement pour la marque, le marché b to b de la seconde main. « Cette activité progresse également. Nombre de marques de prêt-à-porter s’emparent du marché. Nous leur apportons une garantie de nettoyage et de propreté. » À son avantage, le réseau 5àsec a peu de concurrence face à lui. Les géants de la blanchisserie ne sont pas adaptés aux petits volumes, ni aux pièces fragiles comme les uniformes. « Notre offre b to b intéresse les entreprises dès lors qu’elles doivent choisir entre gérer le nettoyage des uniformes et verser une prime de salissure aux salariés qui devront entretenir eux-mêmes leurs vêtements de travail », note le directeur général de 5àsec. Cette dernière option coûte souvent plus cher, car cette prime entre dans la rémunération soumise aux cotisations sociales.

Chez 5àsec, le client entreprise dispose de deux options : les vêtements sont collectés en b to b et traités dans un atelier situé en région parisienne, ou alors l’employeur attribue une carte à points à chaque salarié. Lequel utilise ses points pour des prestations de nettoyage dans tous les établissements du réseau. Enfin, l’enseigne mise sur des offres de service annexes qui pourront séduire un public occasionnel : imperméabilisation, antiacariens, nettoyage de sneakers… Ces services complémentaires constituent des revenus supplémentaires non négligeables.

Compléter le maillage du territoire

Outre le travail des offres, le réseau 5àsec poursuit son développement en franchise là où il est moins présent géographiquement. Soit le quart sud-ouest de la France. Il vise notamment les centres-villes ou les centres commerciaux. Ce développement passe notamment par la « conversion » sous enseigne de pressings indépendants. L’apport en chiffre d’affaires (CA) constaté lors des passages sous enseigne se situe entre 15 et 30 %. Outre le gain en notoriété que permet la marque, les nouveaux franchisés sous enseigne bénéficient des outils développés par le réseau. « Nos points de vente sont équipés d’un outil CRM performant », explique Benjamin Lacoste. Il rend possible une bonne connaissance des clients et permet de les activer grâce au marketing direct. Il optimise aussi les deux paramètres essentiels du point de vente : le panier moyen et le nombre de visites. Enfin, pour accroître sa compétitivité et relever le défi des enjeux RSE (responsabilité sociétale des entreprises), la marque a également développé une machine de nettoyage à sec qui permet une économie d’énergie de 30 %, car en mesure de raccourcir le cycle de production. Une innovation bienvenue. Dans un contexte inflationniste… pas de petites économies !

Marie Bernard

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