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Si le marché du déménagement dispose de son lot de réseaux de prestataires, son petit frère le marché du débarras se révèle bien plus atomisé. Entre dépôts-ventes, autoentrepreneurs et déménageurs du dimanche, difficile pour les client·es de faire confiance à un acteur unique. En proposant une offre de débarras complète et écologique, l’enseigne Trokeur Débarras, qui a entamé son aventure en franchise en 2020, entend répondre à ces enjeux.
«Trokeur est le premier réseau national de débarras de proximité et de valorisation de biens, des maisons, appartements, commerces et entreprises », affirme Arnaud Olivier, responsable du développement du réseau. Il faut dire qu’il existe de belles places à prendre, sur un marché qui compte beaucoup d’acteurs divers, mais peu ou pas de structures organisées capables de délivrer une prestation complète, de la levée des meubles jusqu’à leur valorisation, en passant par la case recyclage. Encore aujourd’hui, le marché, très explosé, voit beaucoup de prestataires indépendants non professionnels offrir leurs services. Le créateur de Trokeur Débarras, Pierre Marzin, a fondé son concept sur ce constat : le débarras et le troc méritent bien une enseigne au goût du jour. Et le bonhomme connaît son monde. Dans le milieu du troc depuis plus de 30 ans, il a notamment été directeur de Troc de l’Île, leader européen de l’occasion et du dépôt-vente. En 2009, Trokeur est créé. Dans un premier temps, l’enseigne se décline sous forme de magasins de dépôt-vente. Il y a trois ans, Trokeur lance le concept de débarras responsable qui fonde aujourd’hui sa stratégie.
Le débarras de A à Z
La demande d’offres de débarras augmente de manière significative ces dernières années. Attention, il s’agit bien de débarras et non de déménagement, Trokeur y tient. Le concept est simple : l’entreprise propose un devis sur le débarras, dont le prix varie en fonction de la difficulté de l’opération, elle vide la totalité de la maison ou du bien, réalise un inventaire complet et détaillé des meubles et des objets récupérés, alors valorisés et revendus grâce à une application sur smartphones et aux points de dépôt-vente. « Ce qui est récupérable et valorisable sera revendu, en dépôt-vente ou via Internet, le reste est entièrement recyclé », résume Arnaud Olivier. De manière classique, Trokeur s’assure un pourcentage sur la revente. Outre la promesse d’une opération réalisée par des professionnels, les client·es pourront aussi compter sur une démarche écologique assumée et proclamée. L’enseigne se veut un « acteur de l’économie circulaire, elle garantit aux commanditaires une prestation normée qui utilise des techniques respectueuses de l’environnement ». Au menu, entre autres prestations : recyclage de l’entièreté des matériaux non vendus et opérations réalisées au quotidien en partenariat avec les acteurs publics et privés du recyclage.
En somme, un concept multitâche et complet. Qui fait confiance au modèle de la franchise pour son développement.
Trokeur en franchise, année 1
« C’est un réseau très jeune. Après avoir validé le concept et sa rentabilité, le fondateur a lancé sa franchise sous concession en licence de marque il y a tout juste trois mois », explique le développeur du réseau. À ce jour, et malgré une ouverture à la franchise en pleine crise sanitaire, ce sont déjà quatre franchisés qui ont adopté le concept Trokeur et ont rejoint le réseau (à Saint-Lô, Rennes et Paris). Pour séduire ses futur·es partenaires, l’enseigne compte sur des moyens d’entrée et des zones de chalandise attractives. Deux offres sont accessibles aux aspirant·es franchisé·es : des droits d’entrée de 12 000 euros, pour une zone de chalandise de 100 000 habitants ou de 25 000 euros pour l’exploitation exclusive de l’ensemble d’un département. Une donnée non négligeable et qui a de quoi attirer le regard et la convoitise, quand on connaît les enjeux de concurrence interne aux réseaux. Arnaud Olivier résume : « Trokeur constitue véritablement le premier et quasi seul réseau de débarras structuré, professionnel et écologique. Les perspectives de développement sont ambitieuses. Dans les trois ans, nous espérons atteindre la cinquantaine de franchisé·es et être référencé dans toute la France. »
Crise ou pas, ça débarrasse
Certes, l’enseigne a entamé sa vie de franchiseur dans un contexte de crise sanitaire sans précédent, mais le réseau n’a pas subi le premier confinement puisqu’il n’était pas encore ouvert à la franchise. Durant le second confinement, les professionnels du débarras et du déménagement ont été autorisés à poursuivre leur activité. Pas de frein ou de coup d’arrêt pour l’ambition de Trokeur, donc. « Le réseau a été lancé il y a trois mois et est bien lancé malgré la crise, la situation n’a pas impacté le plan de développement », se réjouit le développeur de la franchise qui insiste sur « l’opportunité rare pour les aspirant·es franchisé·s » que constitue l’enseigne, bien décidé à bousculer le marché.
Adam Belghiti Alaoui