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Ces réseaux de franchises appartiennent tous à des secteurs bien différents, certains sont « septuagénaires », d’autres pas même « majeurs ». Mais ils partagent tous un point : la réussite. Cinq enseignes nous livrent la recette de leur succès.

 

Carrefour, la transformation ambitieuse

« Être franchisé chez Carrefour, c’est exploiter un magasin Carrefour Proximité – Contact, Carrefour City, Carrefour Express ou Proxi –, Promocash, Supeco ou bien encore Carrefour Market », liste Carrefour sur son site. Pas de doute, les format se multiplient, de quoi trouver un modèle qui convient à chaque candidat·e. La notoriété de la marque n’est plus à faire dans le domaine de la distribution alimentaire, un atout de taille qui plaît aux futur·es franchisé·es. Pour eux et elles, deux possibilités. Devenir « franchisé·es investisseur·ses » avec un apport minimum de 80 000 euros pour financer l’achat du fonds de commerce. Ou alors devenir « franchisé·e locataire gérant », grâce à un apport de 7 500 euros. « Depuis l’arrivée d’Alexandre Bompard à la tête du groupe, Carrefour a engagé une transformation ambitieuse du modèle de l’hypermarché », balance la marque. Plutôt que d’être vendus, les magasins en difficulté sont placés en location-gérance. « Un véritable partenariat entre Carrefour et le·la locataire qui offre davantage d’agilité et de proximité dans la gestion du quotidien. », argumente, toujours, la marque. Outre la notoriété, les porteurs de projets bénéficient de l’expérience de l’enseigne qui a lancé son réseau en 1959. Elle semble d’ailleurs fidéliser car « des salarié·es du magasin

veulent tenter l’aventure entrepreneuriale », se félicite le franchiseur. Une connaissance de la maison, véritable atout pour la validation de sa candidature. Mais en réalité, les profils se montrent « divers ». Ce qui compte, finalement, c’est que le·la candidat·e soit « vraiment volontaire ».

 

Repar’stores, l’ascension fulgurante

Ici, la jeunesse et la fraîcheur sont la marque du succès. C’est en 2009 qu’est née l’enseigne Repar’stores et dans le même temps, son réseau de franchise. Avec 220 agences sur le territoire français et 330 véhicules, le spécialiste de la réparation de stores et volets roulants a connu une ascension fulgurante. Déjà bien implantée dans l’hexagone, Repar’stores s’exporte maintenant à l’étranger. Depuis une première agence au Luxembourg en 2021, l’enseigne voyagera jusqu’en Allemagne dès 2022. Une réussite que Guillaume Varobieff, directeur général, associe notamment à l’existence du « marché de niche » dans ce secteur. « Nous avons créé un nouveau métier, celui de réparateur·trice de volets roulants. Nous sommes les seuls à la proposer sur le territoire. » Argument massue dans la mesure où les particuliers devaient faire appel à des installateur·rices chargé·es de changer l’intégralité du mécanisme. Le réseau a également pu s’étoffer grâce à la possibilité de créer une entreprise avec un faible investissement. « Un investissement trop important freine les candidat·es à la franchise », lâche le directeur général. « Chez nous, l’investissement global est de 45 000 euros et il est possible de financer avec un apport personnel de 5 000 euros. » Adossez au projet « une structure légère, sans locaux commerciaux ni baux commerciaux lourds. Donc peu de charges, ce qui permet à nos franchisé·es de dégager rapidement une forte rentabilité ». L’enseigne est ouverte à « tous les profils ». Ici, pas besoin de diplôme ni d’expérience particulière dans le secteur du bâtiment. Les intéressé·es doivent montrer une appétence pour les activités manuelles et posséder un côté bricoleur pour bien comprendre le processus…

 

Afflelou, une affaire de famille

Il est fou, Afflelou, il est fou ! Le slogan de Séguéla a beau ne plus trop s’entendre, l’opticien acousticien et son fameux Tchin Tchin n’a plus à afficher une quelconque folie. Inutile également de douter de sa réussite. L’enseigne, lancée en franchise depuis 1979, compte près de 1 000 points de vente en France. Alors, lorsqu’on demande à Laurent Afflelou, directeur du développement, ce qui fait la réussite de son réseau, la réponse ne se fait pas attendre : « Premièrement, nous essayons de bien choisir nos franchisé·es. Ils sont tous opticien·nes diplômé·es d’une école d’optique et connaissent parfaitement leur métier, servi par une certaine expérience professionnelle. Mais pas forcément chez Afflelou ! Ils nous nous rejoignent souvent après une expérience chez un concurrent. » Il en va de même pour les audioprothésistes. La marque met un point d’honneur à se rapprocher de ses franchisé·es. « Circulent des animateur·rices sur le terrain qui font le trait d’union entre le franchiseur et les franchisé·es. Ils vont les voir une fois tous les trimestres, confirme Laurent Afflelou. Nous organisons des réunions avec nos partenaires en région pour faire le point sur l’activité et obtenir leur retour direct. » Le franchiseur estime que « la clé de la réussite de la relation avec les franchisé·es est le lien très étroit que nous entretenons. Nous essayons d’être présents au maximum pour créer une véritable famille. »

 

La Vie Claire, de l’expérience et des valeurs

Un vieux de la vieille. C’est au début des années 1950 que les premiers magasins La Vie Claire ouvrent leurs portes en location-gérance. Aujourd’hui, l’enseigne compte 250 franchisé·es partout en France. Une ancienneté qui offre à La Vie Claire une certaine légitimité sur le réseau des franchisé·es, selon le directeur du réseau, Bruno Pelen. Mais La Vie Claire, ce n’est pas simplement un commerce : « Les porteur·ses de projet viennent nous trouver car nous sommes une marque à laquelle ils adhèrent. Elle véhicule des notions qui correspondent à leurs attentes. Ce modèle de pure proximité donne aux franchisé·es le moyen de s’exprimer de manière humaine, avec du conseil et une relation client tout à fait personnalisée. Ce qui est source de fidélisation. » Ce qui est attendu des candidat·es, c’est à l’évidence une appétence pour « la bio » (Bruno Penel féminise le terme car, selon lui, il acquiert ainsi une connotation plus en adéquation avec la nature). Le·la futur·e franchisé·e doit aussi se sentir à l’aise avec ce modèle « à taille humaine », en somme avoir un « esprit de commerçant ». Quoi qu’il en soit, avant de se lancer, les candidat·es passeront par la case « journée découverte », « pour qu’ils et elles se projettent bien dans ce métier. C’est une sorte de Vis ma vie », lâche Bruno Pelen. Mais aussi « un passage essentiel » pour entretenir de bonnes et longues relations entre franchisé·e et franchiseur.

 

La Brioche Dorée, le recrutement humain et méticuleux

« L’objectif est de conjuguer l’indépendance d’un entrepreneur·se et le partage d’expériences en profitant du savoir-faire et de la puissance d’une grande enseigne ». Façon pour la Brioche Dorée de présenter l’aventure entrepreneuriale sur son site. L’enseigne à forte notoriété se lance en franchise dès 1992. Depuis, elle compte 443 restaurants partout en France dont 56 % en franchise. « On se retrouve sur le chemin de vie des consommateur·rices : en centre-ville, sur l’autoroute, dans les gares, les aéroports… », énumère Régis Halbert, directeur du développement franchise de la marque. L’emplacement des points de vente est essentiel : « Sans montrer d’ingérence dans les décisions du·de la porteur·se de projet, nous l’accompagnons pour le·la rassurer sur la faisabilité, la rentabilité », assure le directeur. Un esprit d’échange, de partage et d’aide qui est aussi l’héritage du groupe Le Duff auquel appartient la Brioche Dorée, un groupe « familial » avec un accompagnement de « a à z ». Le choix du·de la candidat·e reste primordial. « Pour un commerce de proximité, je vais rechercher le côté commerçant. C’est le plus important. Nous pouvons toujours développer d’autres compétences après, comme le management, dit Régis Halbert. Je ne suis pas fermé à des candidat·es qui ne sont pas issu·es du milieu de la restauration, ils·elles doivent surtout posséder ce côté commerçant ». Car « chez nous, le processus de recrutement long de sept semaines de formation s’avère nécessaire pour apprendre à se connaître ». Franchiseur et franchisé·es doivent « se valider » afin d’espérer collaborer plus longtemps, au-delà des neuf ans prévus dans le contrat de franchise.

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